Mainvilliers

Transition écologique : livraison du dernier kilomètre et permaculture

La Régie de Quartiers Reconstruire ensemble de Mainvilliers dispose depuis janvier 2021 d’un chantier d’insertion reconnu par l’État dédié à la livraison dite du dernier kilomètre. Après 9h30, la circulation des véhicules thermiques est interdite dans le centre-ville de Chartres, pour des raisons de pollution, de nuisance sonore mais aussi de dégâts sur la chaussée. La Régie est la seule entreprise du territoire à proposer ce service de livraison en vélo-cargo, un métier de demain comme  aime à le rappeler Bernard Monguillon, le directeur de la structure. Deux permanents encadrent quatre ou cinq salariée.es en transition professionnelle – terme privilégié par la Régie à celui classique de salarié.es en insertion.

Salarié en insertion secteur espaces verts

Deux fois par ans, ces derniers se forment aux rudiments du code et aux bons comportements à adopter sur la route. Pour l’instant, la livraison ne concerne que les entreprises et les commerces, mais concerne aussi les produits alimentaires, comme les légumes livrés au dépôt par le Potager de Diane. Les vélos-cargos sont aussi utilisés pour la collecte des bio-déchets ou encore celle des cheveux auprès des coiffeurs pour la fabrique de boudins destinés à retenir la marée noire – une innovation de la start up HKVOR. Ils travaillent aussi pour la recyclerie de la Régie.

À deux pas de la Régie de Quartiers Diagonales, à la Rochelle, un parc protégé par le plan local d’urbanisme accueille un projet de mise en culture, avec une micro-ferme. Une partie en pleine terre est exploitée depuis janvier, une autre sous serre va se déployer sur l’emplacement d’un ancien terrain de basket bitumé. Il sera désimperméabilisé pour être opérationnel en septembre. Chacune de ces parcelles fait 800 mètres carrés et sera exploitée selon les principes de la permaculture.

Le projet, né dans le cadre du dispositif Quartiers fertiles de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, a été accompagné dans le cadre de la politique de la ville par la ville et l’État, mais aussi par la Région Nouvelle Aquitaine, les Fondations Léa-Nature et Gaïa-Nova et enfin, via le Mouvement des Régies, par le FAPE- EDF et la fondation Bruneau. Le taux d’autofinancement du projet est ainsi inférieur à 10 % pour la Régie, qui s’investit par ailleurs dans la collecte d’encombrants, les mobilités douces avec un garage deux roues et a une longue expérience de gestion des jardins partagés en pied d’immeuble.

Photographies et textes : © Olivier Favier